Nous y voilà. Si choisir un savon (solide ou non) pour le corps est chose assez aisé, quand il s’agit de sa zone intime, l’affaire se corse.
Entre hypoallergénique, doux, pH neutre, bio et peut-être adapté aux irritations ou mycoses vaginales, difficile de cocher toutes les cases d’un bon savon intime.
D’autant plus que face aux rayons de pharmacie, la sensation d’être perdu·e (ou indécis·e) est grande face au choix de produits spécialisés, ou face aux mentions de bienfaits. Comment ne pas en perdre son latin ? Suivez le guide…
Résoudre le dilemme du savon intime
L’utilisation d’un savon intime adapté est indispensable pour nettoyer en toute sécurité cette partie de son corps, tout en réduisant les risques d’inconfort ou d’infection.
Certes, il est toujours recommandé de privilégier un produit validé (idéalement par un professionnel de santé) et compatible à cet usage. C’est la condition qui garantit d’apporter un véritable soin apaisant et de maintenir une propreté optimale tout au long de la journée.
Mais, un nettoyant intime certifié ne suffit pas (toujours). La tolérance cutanée d’un savon constitue certes un prérequis non négociable. La meilleure des options reste toutefois qu’il soit composé uniquement d’actifs naturels. C’est en tous les cas, pour moi, un essentiel pour que la toilette intime — notamment féminine — préserve la douceur, le confort et la protection de la flore intime.

Zoom sur la zone la plus délicate et fragile de notre corps
La vulve pour la femme, tout comme le pénis pour l’homme, sont des parties du corps extrêmement vulnérables. Irritations de la vulve, sécheresse, mycoses ou même herpès, les désagréments et maux de nos parties intimes ne pardonnent pas. La cause ? Généralement un déséquilibre du microbiote ou de la flore vaginale.
Il faut également savoir que l’épiderme des muqueuses est très fine et très perméable aux substances qu’on lui applique. Autant de raisons qui demandent de redoubler de vigilance et de privilégier des formules douces, non agressives, sans parfum synthétique ni agents irritants. Parce qu’un simple mauvais savon peut suffire à tout dérégler.
Quels sont les critères pour choisir un bon savon intime ?
Pour faire simple, cela tient en 3 points spécifiques :
1. Un savon 100% d’origine naturelle.
C’est pour moi la première (et peut-être plus importante) chose à être vigilant. La zone intime est, comme nous l’avons vu, une peau extrêmement fine et sensible. On évite d’appliquer des cosmétiques incluant une composition controversée, des substances de synthèse ou issu de la pétrochimie, perturbateurs endocriniens ou même allergènes.
Contrairement aux gels douche ou savons classiques qui peuvent contenir alcool ou agents agressifs, un pain naturel convient pour une utilisation quotidienne et peut être utilisé pendant la grossesse ou chez l’enfant.
Donc, on scrute attentivement les étiquettes (au besoin, on s’aide d’applications qui décryptent les listes INCI). Et on reste vigilant, même et surtout si on lit des allégations certifiées “+90% d’ingrédients naturels” (et même bio !) : les % qui restent ne sont pas naturels eux !

2. Un savon sans parfum
Autre indispensable : on bannit tous les cosmétiques parfumés. Leurs senteurs, très majoritairement d’origine synthétique, sont des substances irritantes. Autant dire, c’est tout ce que l’on veut éviter — pour son corps en général et pour sa zone intime de surcroît —.
Il est aussi à noter que ce n’est par le parfum de son soin intime qui inhibe les mauvaises odeurs corporelles et apporte une sensation de fraicheur. Mais bien l’action de supprimer les bactéries et les levures. Et, bonne nouvelle, le simple lavage avec du savon et de l’eau suffit 😌
Mémo : Les 5 ingrédients à fuir dans un savon intime
- Parabènes (methylparaben, propylparaben…)
Ils sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens et peuvent irriter les muqueuses. - Sulfates (Sodium Lauryl Sulfate, SLS)
Ces agents moussants sont agressifs et provoquent des déséquilibres du pH naturel. - Parfums artificiels
Ils sont associés à des risques d’allergies et d’inflammations et perturbent la flore intime. - Alcools agressifs (Alcohol Denat.)
Son effet desséchant et irritant altère la barrière protectrice du derme. - Colorants artificiels
Sans intérêt pour l’hygiène, ils peuvent de surcroît provoquer des réactions allergiques
3. Un savon ultra-doux
Mon dernier conseil : choisir un cosmétique ultra doux. Cela va de soi. Mais face aux allégations des produits cosmétiques (gel lavant, lingette nettoyante, crème, mousses ou lotions) qui sont parfois trompeuses, on peut vite s’y perdre.
Faisons simple. Si votre savon est 100% naturel et sans parfum, vous êtes déjà sur la bonne voie !
Les 2 composés supplémentaires qui vont faire toute la différence, c’est la glycérine végétale et le surgras (composé d’acide gras végétaux). Quand la première hydrate et protège vos muqueuses, le second nourrit la peau en profondeur et renforce sa barrière naturelle.
Quid du pH ?
On lit souvent que le pH d’un savon est le critère n°1. Certes, plus il est proche de celui de la peau, plus il va réduire le déséquilibre cutané (rappelons-le qui est temporaire) et préserver le niveau d’acide du derme.
Les pains dermatologiques (ou savon sans savon) ont en effet un pH physiologique, très proche de celui de notre peau. Mais ils sont bourrés de substances de synthèse dont on ne connaît pas toujours les effets sur notre santé.
De mon côté, je préfère mille fois un savon solide, sain, exempt de dérivés chimiques. La peau est bien faite : elle se rééquilibre naturellement après la toilette (généralement en 15 à 20 minutes). Quit à réduire un peu les désagréments en appliquant une huile végétale à la sortie de la douche. Et le tour est joué !
Le savon d’Alep, un secret de polichinelle ?
Le savon d’Alep coche toutes les cases d’un bon savon intime.
Ultra-doux. Naturel. Hypoallergénique. Surgras. Nourrissant.

GUIDE GRATUIT
Retrouvez tous nos conseils pour bien utiliser le savon d’Alep pour la toilette intime.
Il est parfait. À condition de bien le choisir.
Car saviez-vous qu’il existe plusieurs savons d’Alep. Ils se différencient par leur teneur en huile de baie de laurier. Un pourcentage qui fait toute la différence.
La règle d’or d’un bon savon d’Alep pour l’hygiène intime est simple : il faut un pourcentage en laurier le plus bas possible. Idéalement moins de 15%.
La raison ? L’huile de baie de laurier a un pouvoir antiseptique, mais aussi légèrement asséchant et astringent.
On pourrait utiliser un savon d’Alep 100% olive (ça existe), mais ce petit soupçon de laurier apporte apaisement et purification qui est quand même appréciable pour nos zones intimes.

Savon d’Alep spécial zone intime
12% de laurier
Ce pain contient des ingrédients naturels et est enrichi en huiles végétales. Il offre toutes les vertus apaisantes, hydratantes et protectrices, appropriée à un usage fréquente, voire quotidienne. Hypoallergénique, sans parfum ni conservateur, il respecte l’équilibre de la flore intime et convient à toute la famille, même aux femmes enceintes et aux enfants.
Attention :
En cas d’infection gynécologique, l’avis d’un professionnel de santé et le respect du traitement médical prescrit est indispensable.
Pourquoi votre toilette intime vous irrite (et comment y remédier) ?
Nous avons décrypté les propriétés d’un bon savon intime, et de facto les ingrédients à éviter. Mais il ne fait pas tout !
Les habitudes d’hygiène intime ont aussi un rôle important dans le bon équilibre de votre zone intime.
Moins, c’est mieux : l’art de l’hygiène intime sans excès
La première règle concerne sans aucun doute la fréquence de sa toilette et la manière de la faire.
Trop souvent la flore est fragilisée.
Pas assez et c’est (parfois) le début des mauvaises odeurs et dérèglements.
Bref, c’est un équilibre à trouver. Un équilibre qui peut d’ailleurs être différent d’une personne à une autre.
Mais pour avoir un bon confort intime, beaucoup conseillent de limiter la toilette à 1 fois par semaine, voire 2 à 3 fois par semaine. Jamais plus.
Utiliser un gant de toilette soyeux ou la main est également bénéfique. Tout comme un rinçage efficace à l’eau claire garantit l’élimination des résidus de savon et préserve l’équilibre naturel de la zone intime.
La question épineuse des douches vaginales
L’intérieur de son vagin dispose de son propre “système de nettoyage intégré”. Les bonnes bactéries logées dans le microbiote vaginal combattent les agents pathogènes et maintiennent un pH équilibré.
Il est donc fortement déconseillé de laver l’intérieur, et de bannir (à tout jamais) les douches vaginales. Au risque de déséquilibrer ce microbiote protecteur.
Concentrez-vous uniquement sur les parties externes, à savoir le pubis et la face extérieure des grandes lèvres.

Les vêtements en question
Les sous-vêtements jouent également un rôle actif dans le confort intime. On l’oublie (trop) souvent.
Privilégiez des matières naturelles comme le coton, qui laissent la peau respirer et limitent l’humidité, terrain propice aux infections. Évitez les tissus synthétiques, trop serrés ou occlusifs, ainsi que les vêtements moulants portés en continu. Laissez, si possible, la zone intime “respirer” au quotidien (cela peut être la nuit en dormant sans culotte, par exemple).
Un savon intime qui est vraiment adapté, ça change tout : douceur, naturel et respect total de votre équilibre fragile. Offrez-vous ce soin essentiel pour un confort quotidien irréprochable — votre corps vous dira merci !